LES HIGHLANDS GAMES

Qu’est-ce que les Highland Games?

Depuis plusieurs siècles déjà, les Écossais testent leur force physique lors de rassemblements uniques. Ces jeux, appelés les Highland Games, sont composés de sept épreuves. L’origine officielle des jeux remonterait au règne de Malcolm Canmore, ayant pour objectif d’entraîner son armée à différentes épreuves de force et de puissance.

À compter du XVIe siècle, les jeux se transformèrent en une occasion festive. Aux yeux des rois et des chefs, toutefois, ils demeuraient une méthode de sélection des meilleurs hommes pour leur escorte. Au fil des décennies, les règles évoluèrent, afin de normaliser les épreuves lourdes, maintenant performées par les hommes et les femmes.

À l’ère préindustrielle, la confection de l’équipement et du matériel pour les épreuves se faisait par les communautés Highlands, à partir des matériaux accessibles. Le poids de pesée — couramment utilisé pour mesurer les céréales et d’autres cultures — la masse de forgeron (ou de carrier), les pierres de carrières, ainsi que les billots étaient tous mis à profit.

Les épreuves traditionnelles

Braemar
stone toss

(lancer de pierre Braemar)

Le Braemar stone toss tient son nom d’un ancien festival se tenant à Braemar, en Écosse, au cours duquel les participants tentaient de soulever une pierre d’une masse entre 22 et 28 livres.

Cette épreuve, basée autant sur la force que sur la technique, requiert la levée de la pierre d’une position verticale au lancer à partir de la station. Ne pouvant pas prendre d’élan ni pivoter, l’athlète se doit de conserver ses deux pieds de façon stationnaire, alors que la pierre est libérée. Il ne doit ni dépasser la planche au sol, qui marque l’avant et l’arrière de la surface, ni lancer ou toucher le sol avec une autre partie de son corps que ses pieds.

Open
stone toss

(lancer de pierre libre)

Le clachneart (lancer de pierre) est l’une des plus anciennes épreuves de force au monde. Le défi était simple : déterminer qui peut lancer une pierre de bonne taille, trouvée dans un ruisseau, le plus loin.

L’open stone toss s’est développé en se basant sur cette épreuve, tout en autorisant la prise d’élan ou le pivot, le poids de la pierre mesurant en général entre 16 et 18 livres. Le participant doit alors en tout temps garder au moins un pied à l’intérieur des limites de la surface de lancer, mesurant 4’6’’ de large par 7’6’’ de profond. La poutre, déterminant la surface de lancer au sol, ne doit en aucun cas être dépassée durant celui-ci.

Heavy
weight toss

(lancer de poids lourd)

En Écosse, la mesure traditionnelle est le stone, équivalant à 14 livres. Autrefois, des poids de 2 stones (28 livres) et de 4 stones (56 livres) étaient concrètement utilisés pour équilibrer les balances à céréales. Ces poids étaient lancés par les locaux, qui se réunissaient autour du marché aux céréales, pour déterminer l’homme le plus fort du village.

Lors du heavy weight toss, le participant se doit de garder au moins un pied à l’intérieur des limites de la surface de lancer, mesurant 4’6’’ de large par 9’ de profond. Les poutres, servant de lignes de démarcation avant et arrière, ne doivent en aucun cas être dépassées pendant le lancer.

Les épreuves traditionnelles

Light
weight toss

(lancer de poids léger)

Découlant des mêmes origines que le heavy weight, le light weight de 2 stones (28 livres), autrefois utilisé pour peser le grain, se réinvente en épreuve d’athlétisme moderne. Celle-ci comporte des poids de 35 livres, dérivés des lancers de poids des Highland Games. Dans cette épreuve, le participant se doit de constamment garder au moins un pied à l’intérieur des limites de la surface de lancer, mesurant 4’6’’ de large par 9’ de profond, ainsi que de respecter la limite de la poutre au sol lors du lancer.

Heavy hammer
throw

(lancer de marteau lourd)

Développé il y a des centaines d’années, le lancer du marteau massif en pierre du carrier est, de nos jours, reconnu comme une épreuve de force des Highland Games. Plus gros que celui du forgeron, ce lourd marteau de 22 livres est lancé par l’athlète lors du heavy hammer throw.

En conservant ses pieds stationnaires, le participant est supporté par des éperons de métal, montés à l’arrière de ses bottes et enfoncés dans le sol. Tout en restant derrière la poutre de lancer, celui-ci doit éviter de tomber, de toucher le sol et doit garder les deux pieds fermement plantés, jusqu’à ce que le marteau soit relâché de ses mains.

Caber toss

(lancer de tronc)

Désignant « arbre » en gaélique, le caber est une partie intégrante du caber toss, épreuve reine de force et d’habileté des Highland Games. Celle-ci prendrait ses origines des bûcherons, qui lançaient des petits troncs d’arbres par-dessus les rivières, afin de les traverser. Parallèlement, les guerriers se servaient également de troncs d’arbres de 20 pieds — les utilisant comme échelle contre les murs — afin d’attaquer des châteaux.

De nos jours, le caber toss est la seule épreuve qui ne mesure ni de hauteur ni de distance. Les points sont plutôt attribués de façon subjective par des juges. Ainsi, une note parfaite est obtenue lorsqu’un athlète retourne un tronc en le jetant de telle sorte qu’il atterrisse tout droit en alignement avec sa direction. Le pointage, attribué en fonction d’un cadran d’horloge, s’élèverait alors à 12, de sorte que si le caber se retourne sans atterrir droit devant l’athlète, des pointages entre 9 et 3 sont attribués, selon la position dans le cadran. Dans l’éventualité où le tronc ne se retournerait pas, le juge de touche attribue un pointage en degrés, allant jusqu’à 90°. La nature subjective et l’unicité des cabers lors des Highland Games rendent cette épreuve des plus complexes.

Les épreuves traditionnelles

Sheaf toss

(lancer de botte de paille)

Le sheaf toss tire son origine du lancer de ballot de paille dans le grenier de la grange, tâche autrefois coutumière. Cette épreuve, traditionnellement concourue lors des foires agricoles, a fait son chemin jusqu’aux Highland Games au cours des 100 dernières années, devenant l’une des épreuves préférées des adeptes.

En utilisant une fourche à trois dents, les athlètes essaient de jeter un sac de jute rempli de paille ou de cordelette d’attache au-dessus d’une barre transversale. Chaque participant se voit accorder trois essais pour chaque hauteur augmentée, et ce, jusqu’à ce qu’il y ait un gagnant. Si deux athlètes ou plus arrivent à égalité, les échecs sont pris en considération.

Weight
over bar

(lancer de poids sur barre)

Le weight over bar est une épreuve de force brute et explosive, communément appelée « poids pour hauteur ». Dérivant d’une tradition similaire au lancer de poids sur la distance, cette épreuve se voit fréquemment organisée lors des compétitions d’hommes forts.

La simplicité de ses règles — c’est-à-dire le maintien d’une position verticale sous une barre transversale et le lancer à une main d’un poids de 56 livres au-dessus de celle-ci — fait de cette épreuve un incontournable des Highland Games. L’autorisation de la prise d’élan ou du pivot est à la discrétion des juges. De plus, chaque athlète a le droit à trois essais, chaque fois que la hauteur est augmentée, et ce, jusqu’à la déclaration du gagnant. Si deux athlètes ou plus arrivent à égalité, les échecs sont pris en compte.